Avis du CEP « Image de la personne humaine »

Le Conseil a examiné les résultats de l’étude, menée par le BVP (ancien nom de l’ARPP), sur la représentation de l’image de la personne humaine par la publicité diffusée en 2005, en affichage et en presse.

Au vu de cette étude, le Conseil a jugé que 16 visuels lui apparaissaient critiquables au regard, non seulement de la Recommandation du BVP sur l’image de la personne humaine, mais également de ce que la société, de son point de vue, pouvait accepter. Il demande à ce que les annonceurs cessent, ou ne renouvellent pas, ces campagnes.

En outre, il a constaté un retour inquiétant à la mode du ”porno-chic“ de la part de grandes marques, notamment dans des magazines de mode, qui peut, si elle se développe (notamment en affichage) entraîner des dérives inquiétantes pour le respect de la personne humaine.

Le Conseil s’est également inquiété de certaines affiches de cinéma qui contreviennent aux règles que les professionnels respectent généralement en affichage, en favorisant de manière excessive des situations de violence, directe ou suggérée, qui peuvent heurter le public.

Le recours à la représentation de « femme objet », comme désormais aussi ”d’homme objet“ reste quelquefois une facilité que l’on continue à observer, par exemple dans les annonces en faveur de motos, heureusement surtout limitées à la presse auto-moto.

En ce qui concerne la nudité, et l’utilisation du corps de la femme (comme d’ailleurs, et de plus en plus, de celui l’homme), le Conseil estime que la production publicitaire s’est plutôt assagie par rapport aux années précédentes. Toutefois, il se préoccupe de l’effet que peut produire sur le public un nombre élevé, surtout à certaines périodes de l’année (Saint Valentin, Noël, Fête des mères), de publicités « déshabillées » en provenance notamment du secteur de la lingerie. Il estime que, si une publicité donnée peut être acceptable (si elle n’est ni dégradante, ni dangereuse pour la personne humaine), en afficher un grand nombre sur des réseaux puissants peut poser des problèmes dans certaines zones de nos villes et de nos banlieues. Il souhaite donc que les annonceurs et les afficheurs manifestent une grande vigilance sur ce point.

Avis du conseil de l’Ethique Publicitaire, publié le 25 avril 2006