« Histoire du Second Empire » par Gérard Unger, membre du CEP

L'actualité des membres du CEP

Administrateur de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité représentant le cinéma publicitaire, membre du Conseil de l’Ethique Publicitaire, instance associée de l’ARPP et spécialiste des médias, Gérard Unger nous propose un tableau très fouillé et particulièrement pertinent du Second Empire avec son nouvel ouvrage.

Charles Louis Napoléon Bonaparte est le fils de Louis Bonaparte et de la reine Hortense, fille de Joséphine de Beauharnais.

Dans ce livre, Gérard Unger met en valeur les succès du Second Empire dans tous les domaines ; en économie, en urbanisme, mais aussi dans les arts et dans la  science.

Pourtant le Second Empire a mauvaise presse : né d’un coup d’Etat en 1851, il se termine par la débâcle militaire de Sedan en 1870. La période charrie aussi des stéréotypes d’argent facile, de corruption, d’une perpétuelle “fête impériale”… Toutes ces images sont réductrices. Napoléon III, souverain éclairé, a modernisé la France comme personne avant lui, favorisant la création de lignes de chemins de fer et de banques, lançant la transformation de Paris conduite par Haussmann et appuyant le percement du canal de Suez par Lesseps.
Empereur soucieux du sort des ouvriers, il autorise le droit de grève en 1864 et tolère les premiers syndicats. Sous son règne, la vie culturelle brille de tous ses feux avec Flaubert, Baudelaire, Courbet, Manet, Carpeaux, Gounod, Offenbach, Nadar… Défenseur des idéaux de 1789 et admirateur de l’oeuvre de son oncle Napoléon Ier, il restaure le suffrage universel et, après une période autoritaire, met peu à peu en place un régime libéral qui permet, à la fin du règne, de réconcilier dans les faits libéralisme et démocratie grâce à l’instauration d’un véritable régime parlementaire.
Préoccupé de la grandeur de la France, il rend au pays, après la guerre de Crimée, la première place en Europe, avant d’aider l’Italie à réaliser son unité tout en rattachant à la France Nice et la Savoie. Il ne parvient cependant pas à faire face à la volonté de Bismarck de créer par tous les moyens l’unité allemande, ce qui provoque sa chute. Romantique, séducteur, attachant, Napoléon III vaut, comme le Second Empire, bien mieux que son image, c’est ce que l’auteur démontre ici de manière exhaustive, convaincante, avec brio et loin de toute hagiographie.

Editeur : Perrin (avril 2018)

Paris, le 22 mai 2018